L'art comme moyen d'expression et de prévention. Depuis qu’elle a décidé de s’exprimer publiquement sur l’emprise et les violences, physiques, sexuelles et psychologiques, qu’elle a subies à l’adolescence de la part de son entraîneur, l’ancienne joueuse de tennis Angélique Cauchy utilise entre autres tous les prismes artistiques à sa disposition pour sensibiliser les jeunes et les adultes aux violences sexuelles sur mineurs, notamment dans le milieu sportif. Si le livre « Si un jour quelqu'un te fait du mal », paru l’an passé aux éditions Stock, a été la première pierre de l’édifice de la libération de la parole, c’est désormais par le biais d’une exposition photographique « (é)PREUVES» qu’Angélique Cauchy matérialise son combat et son engagement dans la protection de l’enfance.
« (é)PREUVES» est un voyage au travers de la mémoire de l’ancienne sportive de haut niveau et professeur d’EPS pour expliquer le parcours d’un enfant victime de violence, poser un regard sensible sur les violences faites aux mineurs dans le milieu du sport, mais aussi informer, éduquer et appeler à la vigilance. Des textes issus du livre « Si un jour quelqu'un te fait du mal », déclinés également en version audio, et une quarantaine de clichés de la photographe Astrid di Crollalanza mettant en scène Angélique Cauchy se mêlent pour se répondre afin de questionner et se questionner sur le rapport d’autorité, la place de la performance, la posture de l’encadrant ou encore les bonnes pratiques à mettre en place. Cinq panneaux pédagogiques complètent cette traversée intime et lumineuse pour aider chacun, jeunes, parents, entraîneurs, dirigeants, à mieux comprendre les mécanismes de l’emprise ou encore repérer les signaux d’alerte d’un enfant victime de violence.
Angélique Cauchy a choisi l’INSEP pour donner corps à ce projet qui lui tant à cœur. L’établissement accueillera en avant-première l’exposition pendant un mois, du 15 mai au 15 juin prochain, avec un vernissage le 15 mai en présence de la ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, Marie Barsacq, et de nombreux représentants et dirigeants du sport tricolore. « C’est à la fois symbolique et un immense honneur que ces photos soient présentées pour la première fois dans le temple du sport français, confirme celle qui est également la présidente de l’association Rebond. Cette exposition est le prolongement du travail commun que nous avons initié avec l’INSEP depuis de longs mois, qui a débuté par des ateliers de sensibilisation aux violences dans le sport et qui trouvera son aboutissement avec la mise en place d’un groupe de travail sur la posture de l’encadrant dès le mois de juin. »
